Tag Archives: Steve Jobs

iPad : Ooooppsss ! I killed the MacBook Air, and also Maemo, and perhaps Android, and Kindle, and also… netbooks ? (Apologies Archos)

Ok, ce soir, j’ai sorti ma grosse louche. La plus grosse de la cuisine en fait. Mais, sérieusement, Apple ne vient-il pas de décocher ce que nos amis anglophones appelleraient un « silver bullet » ? – balle d’argent, le truc indispensable pour éliminer un vampire.

Extrait de la pub Apple.

Je suis tenté de penser que… oui. En fait, l’appareil se contenterait de pouvoir surfer sur le Web ou lire des pages HTML (genre eBook) stockées en cache que ce serait déjà un hit. Pourquoi ? Peut-être tout simplement parce que, contrairement à ses wannabe-concurrents, il ressemble à quelque chose. Et en la matière, Apple en connaît un rayon : non seulement il faut au produit des fonctions, mais il faut que le produit soit un produit, bref, qu’il ait de la gueule, une présence, qu’il parle à son acheteur en devenir et qu’il lui donne le sentiment d’être quelqu’un. Et tant pis si l’acheteur en est encore aux Rolex – sur un plan purement esthétique s’entend. Bref, l’iPad a une tronche, c’est déjà un produit, tandis que ses concurrents immédiats ne sont que des appareils.

Ça, c’est pour l’aspect empathie avec l’objet. Le reste, d’une certaine façon, n’est que fonctionnel. Mais peut-être est-ce déjà trop. Parce que, que fait-on avec un netbook, par exemple ? Surfer sur le Web, chatter, faire ses comptes, échanger des e-mails ? Confortablement, c’est à peu près tout. Les Moblin et autres Ubuntu – pour ne citer qu’eux – l’on bien compris, avec leurs interfaces taillées pour des usages multimédia… de consultation, pour l’essentiel. Las, pour eux, le créneau Windows 7 – modérément adapté à la chose, quoiqu’en pense HP – vient peut-être de se refermer. De fait, la question est clairement posée : alors que l’iPad sera proposé fin mars à partir de 500 $ (400 € ? – on peut espérer…), où les acheteurs potentiels de netbooks orienteront-ils leur budget ? Souvenez-vous : d’après de nombreux analystes et constructeurs, le marché du netbook, c’était celui du second équipement – le client a déjà un ordinateur principal à la maison, par confort, il en veut un second.

Continue reading

Tagged , , , , , , , , , , , , , ,

Steve Jobs, devenu people à l’insu de son plein gré ?

Le patron d’Apple, Steve Jobs, serait-il devenu people ? Probablement pas : la presse ne fait pas encore ses choux gras de ses éventuelles frasques personnelles. Mais une étape, dans ce sens, a été franchie. Le phénomène n’est pas complètement nouveau : au mois de décembre dernier, en particulier, l’état de santé de Steve Jobs a fait couler beaucoup d’encre, et bien au-delà de la seule presse « Mac ».

Steve Jobs, lors de la présentation de l'iPhone, en janvier 2007

Steve Jobs, lors de la présentation de l'iPhone, en ouverture de Macworld Expo, en janvier 2007

Le week-end dernier, j’ai l’impression que le phénomène a encore gagné en ampleur. Toute la presse (ou presque) s’est jetée sur la moindre rumeur – Steve Jobs aurait été vu sur le campus de Cupertino ; il a subit une greffe du foie ; il va bien ; le pronostic est bon… Même Reuters s’est senti obligé de couvrir le sujet comme si le patron d’Apple – une boîte californienne qui fabrique des ordinateurs personnels mais sans réussir à entrer dans le Top 5 des vendeurs mondiaux – était un chef d’état.

Certes, cette petite entreprise commercialise le baladeur multimédia dominant sur son marché, l’iPod. Et aussi le Smartphone qui fait trembler ses concurrents, l’iPhone. Cette entreprise a aussi des actionnaires qui peuvent être intéressés à connaître l’état de santé d’un PDG aussi charismatique que Steve Jobs. Lui-même est une icône de la Silicon Valley. Mais, tout de même, l’équipe dirigeante de la firme à la pomme, hors Jobs, et Tim Cook en tête, est-elle donc à ce point quantité négligeable ? A mon sens, non.

Laissé un peu perplexe par toute cette agitation médiatique, j’ai interrogé Ed Maguire, ancien directeur de Merrill Lynch Technology Investment Banking et fondateur de MAGNet Strategies, une société de conseil en investissement technologique, ainsi que l’équipe de production du documentaire Welcome to Macintosh. Pour le premier, “Steve Jobs est une exception car il joue un rôle critique dans la stratégie d’Apple. Contrairement à d’autres dirigeants, son départ ou son absence serait très préjudiciable à l’entreprise.” Même son de cloche du côté du Rob Raca et de Josh Rizzo, réalisateurs de Welcome to Macintosh : Steve Jobs est “un porte-parole, un dirigeant et l’icône d’une entreprise, pas seulement d’une génération.” Du coup, les commentaires d’un Warren Buffet semblent justifiés. Pour Ed Maguire, “Apple et Jobs ont dû réaliser que la diffusion de ces informations était nécessaire pour éviter les rumeurs et les risques de poursuites engagées par des actionnaires.” Une diffusion finalement assez bien contrôlée : “l’intervention a eu lieu il y a deux mois. Je pense qu’ils ont attendu d’en voir les suites et que la décision de communiquer a été prise par Steve.”

Mais tout le battage médiatique autour de cette greffe de foie n’est peut-être pas tout aussi justifié : “le PDG d’une autre entreprise n’aurait pas une couverture nationale [et internationale, NDLA] de cette ampleur”, expliquent Rob et Josh, relevant une ampleur qui “nous a tout de même un peu surpris”. Mais voilà, Steve Jobs serait tout simplement devenu “un PDG rockstar.” Et le droit à la vie privée, dans tout cela ? Pour Rob et Josh, “c’est allé trop loin. Ce type, en fin de compte, est un citoyen comme un autre et pas un serviteur du public comme peut l’être un responsable de gouvernement […] Il a droit à la vie privée, comme n’importe qui d’autre.” En fait, tous deux s’avèrent plus critiques qu’Ed envers des propos comme ceux de Warren Buffet : “les investisseurs ne devraient plus être préoccupés par la santé de Steve Jobs.”

Et pour quelle raison ? “Apple peut fonctionner sans Steve Jobs […] Jobs a construit une équipe talentueuse qui comprend sa vision de l’innovation ainsi que le niveau d’attention, de qualité et d’ingénierie nécessaires pour permettre à Apple de se distinguer de ce que fait le reste de l’industrie.” D’ailleurs, pour Ed, Steve Jobs “s’est probablement concentré sur sa succession [au cours des dernières années].”

Une succession à laquelle l’équipe dirigeante d’Apple semble d’ailleurs s’attacher à donner une réalité opérationnelle et une visibilité plus forte, à chaque intervention publique, depuis la fin de l’été dernier.

Tagged , , , , ,

Tim Cook : six mois pour convaincre ?

Plus complexes. C’est ainsi que Steve Jobs présente des problèmes de santé jusqu’ici évoqués comme un simple déséquilibre hormonal. En conséquence, le PDG d’Apple passe la main, pour six mois, à l’un de ses lieutenants, Tim Cook. Ce n’est pas une première. En 2004, Tim Cook avait déjà assuré l’intérim durant huit semaines, le temps pour Steve Jobs de récupérer de l’intervention chirurgicale entreprise pour lutter contre le cancer du pancréas. Forcément, suite à l’annonce, l’action d’Apple a fortement reculé. La machine à rumeurs s’est mise en route, questionnant la crédibilité de la perspective d’un plein retour en juillet de Steve Jobs aux commandes d’Apple, et la capacité de la firme à survivre sans son bouillonnant patron. 

Tim Cook, à l'issue du keynote de Macworld Expo 2009.

Tim Cook, à l'issue du keynote de Macworld Expo 2009.

Personnellement, je trouve que c’est faire peu de cas du reste de l’état major d’Apple. Je m’explique : la personnalité de Steve Jobs n’est clairement pas étrangère à la renaissance de la firme depuis le début de la décennie. Mais elle ne suffit pas à l’expliquer. Comme le souligne Fortune, Tim Cook, par exemple – et ça tombe bien -, peut probablement être considéré comme l’un des architectes clé de la bonne santé financière d’Apple. Et que dire du designer Jonathan Ive, du responsable des Apple Store Ron Johnson, de Bob Mansfield, en charge des Mac, du directeur financier Peter Oppenheimer, de Bertrand Serlet, l’homme aux commandes de Mac OS X, ou encore de Sina Tamaddon, responsable des applications, et bien sûr de Phil Schiller, patron du marketing d’Apple. Sans compter tous les salariés de la firme à la pomme qui oeuvrent “en soute”.

Pour Guy Kawasaki, dans Welcome to Macintosh, Apple a “changé le monde 5 fois, ça n’arrive pas par hasard.” Concevoir des produits innovants, ce serait donc dans l’ADN de la firme, une firme qui ne conçoit pas le marketing comme les autres : “surtout pas si vous concevez le marketing comme le seul fait d’être à l’écoute du marché”. Mais Guy Kawasaki n’en minimise pas pour autant le rôle de Steve Jobs. Seulement, selon lui, la pire chose qui pourrait arriver à Apple serait de chercher à remplacer Jobs par quelqu’un qui se prendrait pour Jobs sans en avoir la fibre, une personne qui “n’a pas le même OS que nous autres, simples mortels […] Chercher à comprendre Steve, c’est comme demander à un poisson de comprendre le mode de pensée d’un oiseau”, avance-t-il en substance. Bref, un jour ou l’autre, Apple devra bien apprendre à exister sans Steve Jobs, et peut-être même sans patron de sa trempe, comme une entreprise d’électronique grand public “normale.” 

Du coup, une chose me semble sûre : quelque soit l’état de santé de Steve Jobs, Apple a clairement besoin de décorréler l’attention qu’elle s’attire dans les médias et le cours de son action en bourse des rumeurs relatives à son patron. Et dans cette perspective, cette prise de recul de Steve Jobs m’apparaît plutôt comme une bonne nouvelle. Cependant, peut-être aurait-elle mérité de survenir plus tôt et, surtout, pour d’autres raisons.

Je me demande, sans provocation, si Apple n’aurait pas là intérêt à s’inspirer de Microsoft, et notamment de la manière dont Bill Gates à géré son passage de témoin. Du coup, là où certains se demandent si Steve Jobs reviendra effectivement début juillet, je me demande plutôt s’il aurait raison de revenir. Quand bien même je souhaite à l’homme d’en avoir les capacités physiques.

Tagged , ,

Macworld Expo : Apple m'a tuer

pict2809

Oups, I did it again...

Apple vient-il de signer l’acte de décès de la grand messe Macworld Expo de San Francisco ? Dans un communiqué de presse, la firme à la pomme vient en effet d’annoncer qu’elle ne participera plus à la manifestation – ” this year is the last year the company will exhibit at Macworld Expo ” – , au-delà de son édition 2009 de janvier prochain. Et, déjà, celle-ci sera amputée de la traditionnelle intervention de Steve Jobs en ouverture. L’office sera célébré, non pas par Tim Cook, mais par Phil Schiller.

Bref, l’édition 2009 de Macworld Expo risque bien de faire office de collector, à moins que ce ne soit celle de 2007, avec le lancement de l’iPhone. Quoiqu’il en soit, l’avenir de la manifestation semble clairement compromis. Dans son communiqué, Apple rappelle qu’elle s’est déjà retirée d’événements tels que Macworld New York et Apple Expo, morts sinon moribonds depuis lors.

Mais qu’importe. Pour Apple, il s’agit d’une décision somme toute logique : les salons, ça coûte cher; comparativement, les Apple Store, ça rapporte plus. D’ailleurs, ceux-ci sont visités par plus de 3,5 millions de personnes à travers le monde chaque jour, dixit Apple. Reste que, si quelqu’un doit apprécier, ce doit être l’organisateur du… CES, de Las Vegas ! En 2007, le lancement de l’iPhone à Macworld Expo avait un peu occulté l’autre salon de l’électronique grand public du mois de janvier. Avec un peu de chance, en 2010, la concurrence aura disparu… [Nota : IDG maintient bien ses projets d’organisation d’une édition 2010 de Macworld Expo. Mais quelle sera la visibilité de la manifestation sans Keynote ?]

Questions : que représente aujourd’hui le risque de perte de capital sympathie d’Apple auprès de ses fidèles ? Ce risque n’est-il pas le prix à payer pour permettre à l’icône de s’effacer ?

Tagged , , , ,

Panique sur la planète Mac : Steve Jobs absent de Macworld Expo 2009 ?

Fallait-il une rumeur de plus ? Après les produits – c’est une tradition avant Macworld Expo – c’est au tour de la non moins traditionnelle allocution de Steve Jobs en ouverture de la grand messe annuelle d’Apple de faire l’objet d’une rumeur. Elle est lancée par Daniel H. Steinberg qui, sur les blogs de l’éditeur O’Reilly, s’interroge : ira, ira pas ? L’auteur relève en particulier l’absence de référence au Keynote de Steve Jobs sur la page Web où IDG World Expo, l’organisateur de Macworld Expo, dresse l’inventaire des présentations programmées dans le cadre de l’événement. Et là, nulle trace de keynote animé par Steve Jobs.

pict2830

Steve Jobs, lors de la présentation de l'iPhone, à Macworld Expo 2007

Un peu vite, Lionel, de MacBidouille, indique qu’il “y a certes bien une présentation d’ouverture, mais elle sera faite par David Pogue qui est un célèbre journaliste américain.” En fait, la présentation de David Pogue, le traditionnel Macworld Live!, c’est pour le mercredi matin, pas le mardi matin.

Pour le reste, si le programme ne fait pas mention de keynote de Steve Jobs, cette keynote est bien prévue dans les “packages” pour l’accès à l’expo et aux conférences; et le mardi, l’expo n’ouvre bien ses portes qu’à 11h du matin, contre 10h du matin le reste de la semaine. Le “créneau” horaire du Keynote est donc réservé. Enfin, lors de la validation de ma demande d’accréditation presse, il m’a été indiqué que mon badge me donnera accès au Keynote – ce qui n’a rien de systématique.

Bien sûr, tout cela ne confirme pas à 100 % qu’il y aura bien un keynote avec Steve Jobs. Mais, tout de même, cela laisse bien à penser qu’il y aura un keynote. Peut-être en revanche Apple n’a-t-il pas tranché sur l’orateur… Peut-être Tim Cook prépare-t-il sa première grande intervention publique ?

Tagged , , , ,