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Kerio Connect 7 : le serveur collaboratif idéal pour Mac OS X ?

Kerio vient de rafraîchir son serveur de messagerie électronique ainsi que d’agenda et de carnet d’adresses. L’ensemble se voit au passage rebaptisé en Kerio Connect 7. Et s’avère très prometteur. En fait, après avoir testé Mac OS X Snow Leopard Server – et avoir été déçu par l’absence de push-mail, entre autres – j’avais hâte de tester une solution de Kerio que plusieurs administrateurs de serveurs Mac OS X m’avaient présentée comme la référence.

La console d'administration de Kerio Connect 7

Et je ne suis pas déçu. Tout d’abord, Kerio Connect 7 supporte nativement ActiveSync ce qui implique la possibilité d’avoir du push sur tout terminal mobile supportant ce protocole de Microsoft, pour les courriers électroniques, les événements de l’agenda ou encore les contacts du carnet d’adresses. En fait, c’est pour l’agenda que je trouve que cette fonctionnalité est la plus utile : avec le push, il n’est pas nécessaire d’atteindre la synchronisation entre l’iPhone et le serveur CalDAV pour voir son programme de la journée, programme que l’on a modifié ou qui aura été modifié par une assistance quelques heures plus tôt ; on ouvre son agenda, et il est à jour. Avec CalDAV, sur une connexion Edge ou 3G, la synchronisation peut prendre plusieurs minutes ; ce qui peut s’avérer ennuyeux lorsque l’on essaie d’accéder à son agenda pour trouver l’adresse exacte de son rendez-vous alors que l’on déjà presqu’en retard. Un petit détail, peut-être, pour certains, mais un gain appréciable, pour d’autres.

Tout pour la mobilité

Cela dit, ActiveSync n’est pas parfait. Par exemple, il ne permet pas d’accéder à des agendas partagés suivant les mécanismes de délégation de CalDAV : avec un appareil comme l’iPhone, il faut tout de même créer des abonnements CalDAV pour accéder à des agendas partagés. De la même manière, ActiveSync ne semble pas supporter les groupes de contact : organisés en groupes dans un client comme Carnet d’adresses, sous Mac OS X, les contacts se retrouvent « mis à plat », sans hiérarchie, sur le terminal mobile, après passage à la moulinette ActiveSync. À la décharge d’ActiveSync, notons que la gestion de ce type de hiérarchie passe aussi relativement mal entre Carnet d’adresses et Kerio (via CardDAV ; avec le plug-in iSync Kerio Connect, pas de souci, d’après le service technique du distributeur de Kerio en France, Siener).

L'interface Web de Kerio Connect 7 pour l'utilisateur final

Mais Kerio Connect 7 ne manque pas non plus de quelques petits défauts. Son interface Web, pour l’utilisateur final, peut sembler un peu brouillonne à l’habitué de Zimbra : fenêtre unique avec une barre latérale « Dossiers » dans laquelle il faut chercher, pêle-mêle, agendas, carnets d’adresses, etc. De quoi faire aimer les clients lourds. Un zimbra propose une interface plus structurée. Et plus conforme aux habitudes de travail sur client lourd, justement. Et puis le client Web de Kerio Connect propose un rendu discutable des courriels HTML.

Une migration un peu lourde

Mais c’est la migration vers Kerio Connect 7 qui peut être un peu lourde. Entendons-nous bien : Kerio Connect 7 peut s’interfacer avec un serveur d’annuaires pour récupérer la liste des utilisateurs (et éviter une gestion redondante de leurs comptes et de leurs mots de passe), mais l’outil de migration des boîtes IMAP exige l’utilisation d’une liste de comptes CSV, pas triviale à extraire d’un OpenDirectory de Mac OS X Server. Passée cette étape, la migration des messages se fait toute seule (mais peut prendre un temps conséquent).

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Les petites lacunes d’Android pour entrer en entreprise

Après avoir dénoncé les ratés d’Apple avec Snow Leopard Server et ses interactions avec l’iPhone – en attendant une prochaine mise à jour providentielle du logiciel interne de ce dernier ? –, je ne pouvais m’empêcher de revenir sur celles d’Android dans ses interactions avec des systèmes de travail collaboratif autres que les Google Apps.

De fait, autant les Smartphones Android fonctionnent à merveille avec un compte Google Apps ou Gmail – associé aux services Google Calendar et Google Contacts –, autant c’est plus laborieux voire impossible avec d’autres systèmes collaboratifs. Bien sûr, avec un serveur Exchange et ActiveSync, tout va bien (ou à peu près). Mais avec un Zimbra ? Directement, sans mettre les mains dans le cambouis, seul l’accès à la messagerie fonctionne. Pour les contacts, nada. Pour les agendas, pareil : le logiciel d’Agenda d’Android n’est pas compatible CalDAV. Et si Google Calendar l’est théoriquement, il ne sait, en fait, gérer l’abonnement à des agendas CalDAV que s’ils ne sont pas protégés – pas question d’accéder à des agendas sur un serveur requérant une authentification. En clair, pas moyen de consolider, via Google Calendar, ses agendas CalDAV et ceux de ses collègues si tout ce petit monde n’utilise pas Google Calendar. Cette absence de support de CalDAV figure actuellement en 12ème place de la liste des issues d’Android sur Google Code. En l’état des développements, il ne semble pas que sa correction soit prévue pour Android 2.0.

La lecture de la liste des ‘soucis’ avec Android est d’ailleurs assez instructive. Ainsi, parmi les principales demandes, on trouve le support du WPA2-EAP, l’intégration avec Google Docs, le support d’un mode modem en DUN Bluetooth, le support des groupes de contacts avec Google Contacts, celui des annuaires globaux Exchange, de l’intégration avec Google Bookmarks pour les signets, des invitations Exchanges dans l’application de messagerie, des pièces jointes vCard pour leur importation dans le carnet d’adresses, etc. Bref, toute une série de petites de choses qui indiquent que, sur certains points, Android est loin d’avoir la maturité du logiciel d’un iPhone. Un work in progress, donc, prometteur, certes, mais encore quelque peu immature.

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Travail collaboratif et mobilité : Google fait mieux qu’Apple

Je suis revenu à plusieurs fois sur les lacunes de Snow Leopard Server et, en particulier, des limites à ses interactions avec l’iPhone. Et je continue d’espérer qu’une mise à jour prochaine d’iPhone OS viendra corriger les problèmes liés à AddressBook Server et aux notifications en mode push. Mais en attendant cet avènement, je ne peux m’empêcher de relever que Google fait mieux qu’Apple en matière de travail collaboratif et de mobilité.

Configuration ActiveSync sur iPhone

Configuration ActiveSync sur iPhone

Côté serveur, tout d’abord. Pour ses Google Apps, le géant du Web a opté pour le support d’Exchange. Un choix qui lui offre de nombreuses garanties à commencer, côté client, par le support d’un large panel de terminaux. Et l’on peut difficilement arguer du fait qu’Apple n’aurait pas pu en faire autant… La forme à la pomme, grande adepte de l’open-source, aurait pu, par exemple, s’appuyer sur un Z-Push. Ce dernier consiste en une implémentation open-source d’ActiveSync, sous licence GPL –  conçue, initialement, pour fonctionner conjointement avec le groupware Zarafa. Une implémentation plutôt riche puisque, s’appuyant sur Apache et PHP, elle peut attaquer des serveurs IMAP, vCard ou vCal. Z-Push revendique d’ailleurs, depuis, la compatibilité avec le Palm Pré. Bref, à la clé, une configuration plus rapide du terminal et, enfin, des notifications push. Comme avec un serveur Exchange, en somme. Mais, Apple a fait l’impasse.

Google, de son côté, a mis en œuvre ActiveSync pour ses Google Apps. Pour l’utilisateur final, ça se traduit par la configuration d’un seul compte pour ses carnets d’adresse, agendas et messages électroniques. Avec en prime les notifications push. C’est simple, efficace… ça marche… on dirait presque de l’Apple, pour le coup. C’est d’autant plus regrettable, donc, que, côté client mobile, tout est prêt, sur l’iPhone, pour profiter à plein des Google Apps. Et l’on ne peut malheureusement pas en dire autant pour Mac OS X Snow Leopard Server.

Côté client, justement, Google aussi s’est manifestement plus appliqué qu’Apple. On peut ne pas apprécier le besoin de disposer d’un comme Gmail/Google Apps pour profiter d’un Smartphone Android – de quoi, au passage, en faire de bons chevaux de Troie pour conforter les positions de l’éditeur de services… –, ça a le mérite d’être simple. En quelques taps sur l’écran tactile, le Smartphone est configuré et profite pleinement des contenus associés au compte utilisateurs (Gmail pour les particuliers, Google Apps pour les pros), synchronisant automatiquement les calendriers, carnets d’adresses et messages électronique – avec le support des notifications push… Un regret ? Que Google ne soit pas allé plus loin : l’éditeur ne propose de client pré-installé et auto-configuré pour ses services Docs et Reader (lecteur RSS ; mais NewsRob fait du bon boulot).

Mais Google pourrait bien, avec Android 2.0, garder encore une bonne longueur d’avance sur Apple et son iPhone : le prochain OS mobile de Google supportera en effet plusieurs comptes Exchange, là où un seul écrase toutes les autres données sur l’iPhone.

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