Encore un de ces hasards du calendrier. En effet, lundi se tiendra à Paris, la première édition du Netbook World Summit, dans le cadre d’OpenWorld. Hier, Brooke Crothers, sur son blog Nanotech, relevait les doutes d’un vice-président d’Intel quant à ce marché de l’ultra-portable à bas coût pourtant présenté comme si prometteur par Gartner et IDC et, en pleine crise, principal support de croissance du marché des ordinateurs personnels.
Répondant à une question lors d’une conférence sur la chaine logistique, il y a une semaine, Stu Pann a commencé par préciser qu’Intel n’a pas communiqué de prévisions relatives au marché des netbooks. A titre personnel, donc, Stu Pann rappelle que les industriels ont commencé par imaginer que les netbooks iraient aux pays émergents ou à l’éducation – Asus en a fait les frais en Inde. Mais la réalité est tout autre : « l’essentiel des ventes se fait en Europe de l’Ouest, en Amérique du Nord », selon un modèle de « payé-emporté ». Pour l’heure, le marché de l’ultra-portable low-cost ne serait donc qu’un « complément » du marché des portables.
Les explications à ce phénomène, Stu Pann les trouve dans l’ergonomie des netbooks : « utiliser un netbook, avec son écran 10 pouces, ça va pour une heure. Mais ce n’est pas quelque chose que vous utiliserez toute la journée, jour après jour. »
Dès le mois de mai dernier, Meike Escherich, analyste chez Gartner, évoquait l’hypothèse selon laquelle les netbooks trouveraient principalement leur marché dans les développés, avec un niveau d’équipement informatique élevé. Le netbook venant en second voire troisième équipement.
Lundi soir, en fin de Netbook World Summit, IDC livrera ses prévisions et son analyse du marché. Seront-elles toujours aussi optimistes ? Avec, à la clé, une autre question : les “retardataires” du netbook, dont Apple et AMD par exemple, ont-ils vraiment fait le mauvais choix ou, précisément, se laisser le temps de l’observation n’est-il pas pertinent ?