Guerre des chiffres. Selon une étude Yudu relayée par mes confrères de PC Inpact, «les lecteurs de livres électroniques utilisant une liseuse sont minoritaires (ou le seront d’ici peu), suite au succès fulgurant des tablettes, et plus particulièrement de l’iPad d’Apple.» Les chiffres de Yudu semblent sans appel : le taux d’équipement en liseuses reculerait progressivement, tandis que celui des tablettes ne cesse de progresser. Ironie du calendrier, Pew vient de présenter une étude aux conclusions exactement contraires : les liseuses seraient passées d’un taux d’équipement de 6 % aux US en novembre dernier, à 12 % au mois de mai. Tandis que les tablettes sont passées, dans le même temps, de 5 % à 8 %. Difficile de croire que le marché est résolument en berne…
Mais l’autre point intéressant de l’étude de Pew est le taux de double équipement : 3 % des américains seraient équipés d’une tablette et d’une liseuse. La réponse est peut-être là : les deux produits sont finalement assez complémentaires, sur le plan technologique. De fait, si, sur le terrain des fonctionnalités, un iPad fait largement plus qu’une liseuse, il faut le reconnaitre : pour lire autre chose que du Web ou de la BD, c’est une catastrophe. En tout cas comparé à un écran e-Ink. Quiconque a pu en avoir un entre les mains aura eu le loisir de le constater : c’est tout simplement bluffant de naturel, de proximité avec le livre imprimé en terme de rendu des polices. C’est visuellement reposant et très adapté à la lecture en plein soleil – les tablettes ne peuvent pas en dire autant. Le bémol ? La légère latence au rafraichissement de l’écran des changements de page et l’absence de couleurs. J’ai d’ailleurs craqué pour un Kindle lors d’un récent passage aux Etats-Unis et je ne le regrette pas.