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Ah ben non, en fait il n’y a pas de copie privée pour les DVD…

Comme d’autres, je m’étais ému du fait que le projet de loi sur les DADVSI interdise la copie privée sur les DVD. En fait, RDDV avait raison : il est impossible, non pas techniquement, mais légalement d’exercicer le droit à la copie privée sur les DVD.

C’est un communiqué [NDLA: vous pouvez aussi consulter l’article de mon confrère Guillaume Deleurence sur le sujet.] du Syndicat de l’édition vidéo qui l’explique : “La première chambre civile de la Cour de cassation a prononcé la cassation totale de l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 22 avril 2005 (Affaire ‘Mulholland Drive’).” Et de rappeler la chronologie des faits : “Un consommateur ayant acquis un DVD n’a pas pu en effectuer de copie. Considérant qu’il était titulaire d’un prétendu ‘droit de copie privée’ et estimant ne pas avoir été suffisamment informé à ce sujet, ce consommateur a, avec la participation active de l’association U.F.C.-Que Choisir, assigné l’éditeur vidéo et le distributeur.
D’abord intégralement déboutés en première instance, le consommateur et U.F.C.-Que Choisir ont obtenu gain de cause devant la Cour d’appel de Paris le 22 avril 2005. Les sociétés Studio Canal et Universal Pictures Video, ainsi que le Syndicat de l’édition vidéo, se sont ensuite pourvus en cassation.”

Ainsi, selon la cour de cassation, il n’existe “pas de copie privée à partir de DVD, car celle-ci porte atteinte à l’exploitation normale de l’œuvre sur le marché.”

Bon, j’ai du mal à comprendre dans quelle mesure la copie privée de DVD nuit à l’exploitation normale de l’oeuvre sur le marché. Mais ce problème d’étroitesse d’esprit mis à part, je ne peux que pressentir quelques unes des conséquences de ce jugement. Notamment, il devrait permettre de casser les jugements en faveur des internautes ayant téléchargé en toute bonne foi des vidéosgrammes rippés à partir de DVD : seules les VHS – et encore – et les films diffusés à la TV sont susceptibles de profiter de l’exception de la copie privée.

Plus loin, ces considérations me renvoient une fois de plus à cette lancinante question : qu’est-ce que j’achète vraiment lorsque j’achète un bien culturel ?. Quelle que soit la réponse à cette question, les éditeurs ont beau se féliciter d’une rematérialisation à grands pas de la culture, il n’en est pas moins pertinent de leur en rappeler les effets pervers. Voire de les inviter à suivre quelques conseils avisés.

Ironiquement, pour détestables que l’on puisse les trouver, les DRM permettront peut-être d’instaurer un droit à la copie privée (ou plutôt une autorisation) pour les DVD haute définition, comme l’explique Chris Lanier.
Enfin, je recommande d’urgence aux abonnés au satellite d’adopter une Dreambox ou un équipement équivalent qui permet d’accéder facilement à ses enregistrements TV via le réseau pour les compresser, et aux utilisateurs d’enregistreurs de DVD de renoncer aux DVD- en tout genre pour éviter CPRM.

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Encore une protection qui bride les usages légitimes

Alors que j’ai recueilli plusieurs témoignages d’utilisateurs bridés dans l’usage légitime de leurs vidéos par CPRM, PC Inpact évoque aujourd’hui une protection de type “rootkit” appliquée à deux DVD allemands qui semble à son tour “pertuber la gravure de CD et de DVD pour certains graveurs, et ce même pour des fichiers non protégés”. Encore un malheureux effet de bord…

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DRM : comment ils en parlent…

Je ne peux m’empêcher de regarder avec un petit sourire en coin les présentations idylliques de certains promoteurs de systèmes de protection des contenus. Verbatim.

Sur le site de promotion de l’AACS, on peut lire que l’AACS “va compléter les nouvelles innovations des disques optiques de prochaine génération et permettre aux consommateurs de profiter de contenus de nouvelle génération, y compris des contenus en haute définition.” Je dois avouer que l’assertion se laquelle AACS “permet” d’accéder à la haute définition, comme s’il était indispensable pour cela, me laisse perplexe.

Sur la page d’Intel consacrée à CPRM et CPPM, on apprend que ces deux technologies “permettent au consommateur d’accéder au choix, à la portabilité du contenu et à la flexibilité dans l’expérience des médias numériques.”

Macrovision n’a pas ces états d’âme et explique avec une franchise tout à son honneur “ne jamais perdre de vue le but principal de ses clients – vendre plus de contenu”.

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HDCP : le poison de la HD ?

Le petit monde de l’informatique commence à s’intéresser à la télévision en haute définition. C’est surtout pour découvrir son poison : HDCP. Pour mémoire, HDCP est un dispositif de protection anti-copie qui fait partie de la même architecture globale de protection des contenus multimédia que CPRM. Ses effets pervers commencent à exciter les esprits en plein débat sur le projet de loi sur les DADVSI. Tristant Nitot s’en fait l’écho. Déjà, à l’automne dernier, un lecteur de l’Ordinateur Individuel attirait mon attention sur le sujet, un précurseur en somme.

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CPRM: Intel bote en touche

Interrogé sur les droits, libertés et obligations des constructeurs intégrant CPRM à leurs matériels, Intel – l’un des créateurs de cette DRM qui concerne les enregistreurs de DVD-R/-RAM/-RW – s’est contenté d’une réponse merveilleusement évasive :
“CPRM is not part of Viiv. Intel’s position on CPRM is quite public and located here. […] As far as licensing, the journalist can go to this website.”
Y’a pas à dire, ça aide. J’ai bien sûr cherché à interroger directement la 4C Entity, sans succès pour le moment.

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