Fusion Drive : Apple continue de s’inspirer du monde de l’entreprise

Avec l’annonce de Fusion Drive, pour les nouveaux iMac, Apple poursuit sur une lancée engagée en 2010. Pour ceux qui n’auraient pas suivi la conférence du constructeur d’hier soir, petit rappel : Fusion Drive permet aux iMac de gérer deux unités de stockage physique comme s’il ne s’agissait que d’un seul et même disque – on parle alors de volume logique. Cela rappelle, à certains égards, le système RAID où plusieurs disques physiques sont regroupés pour ne former qu’un seul volume logique, dont la taille et les propriétés – notamment en termes de protection des données – varient suivant la capacité des disques physiques utilisés. Mais la comparaison s’arrête là : avec Fusion Drive, Apple associe petit SSD à un gros disque dur. Le logiciel se charge, à l’usage, d’optimiser la disposition des fichiers sur l’un ou l’autre pour améliorer les performances globales de l’ordinateur : les fichiers les plus sollicités – à commencer par ceux du système d’exploitation, et l’on imagine assez aisément, de la mémoire virtuelle – sont placés sur le SSD; le reste se content du disque dur physique, très sensiblement plus lent.

Présentation de Fusion Drive sur le site Web d'Apple.Certains bricoleurs ont déjà équipé leur ordinateur portable dans cet esprit : un disque SSD pour le système d’exploitation, les applications, la mémoire virtuelle, certains fichiers dit de cache, et le reste – à commencer par les espaces utilisateurs – sur le disque dur. Les gains de performances et de confort d’utilisation sont très significatifs. Au point que rares sont ceux qui accepteraient de revenir en arrière, avec seulement un disque dur. De quoi prendre conscience de l’importance prise, au fil des ans, par les supports de stockage de masse dans les performances globales des machines; probablement bien plus grande en vérité que les performances des processeurs…
Mais avec Fusion Drive, Apple ne propose pas une répartition statique entre SSD et disque dur, ni même un système de cache où les fichiers les plus sollicités seraient dupliqués sur le SSD. Le groupe propose un système qui optimise dynamiquement le choix de l’emplacement de stockage des fichiers (ou plutôt de blocs de fichiers). Certains l’ont déjà remarqué : ce système rappelle de ce qui se fait déjà dans les systèmes de stockage d’entreprise où l’on parle d’auto-tiering. La baie de stockage sait de quelles ressources physiques elle dispose – disques durs lents; disques durs rapides; SSD – et optimise le placement des données sur ces différentes ressources en fonction de la demande.
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Lightning : l’adaptateur supporte la sortie audio analogique

Ouf! Non, il ne faudra pas tout racheter. Non, il ne sera nécessaire d’envisager de jeter tous ses accessoires iPod/iPhone utilisant la sortie audio analogique du connecteur Dock 30 broches, avec le nouveau connecteur Lightning !

KamenRider JD vient, dans les commentaires de mon billet d’hier sur le sujet, d’indiquer une précision apportée par Apple à l’occasion d’une mise à jour de sa boutique en ligne. Une précision clé.: “This adapter lets you connect devices with a Lightning connector to many of your 30-pin accessories.* Support for analog audio output, USB audio, as well as syncing and charging. Video output not supported.”

En français, on apprend donc de cette précision que l’adapteur Lightning/connecteur dock 30 broches propose bien une sortie audio analogique et qu’il supporte aussi la transmission audio sur USB. De quoi répondre aux besoins de nombre d’accessoires, de docks, d’autoradios, etc. Ouf!

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Connecteur Lightning, la mauvaise nouvelle du jour ?

[mise à jour : l’adaptateur supporte la sortie audio analogique]

Apple a présenté hier son iPhone 5 et sa nouvelle gamme d’iPod, tous dotés d’un nouveau connecteur baptisé Lightning. Les Guignols de Canal+ n’ont pas manqué d’égratigner le groupe sur ce changement, moquant le besoin, pour le consommateur final, de changer ses accessoires précédemment acquis. Et ils pourraient avoir encore plus raison que l’on ne pourrait être tenté de l’imaginer…

Le nouvel adaptateur Lightning d’Apple.

Le connecteur 30 broches historique intègre notamment une sortie audio stéréo analogique. Rien ne dit que l’adaptateur proposé par Apple à rien moins que 29 euros soit capable d’en proposer une également. Souvenez-vous : le constructeur affirme que son nouveau connecteur est exclusivement numérique, totalement réversible dans son branchement… En clair, pour proposer une sortie audio analogique, l’adaptateur d’Apple a besoin de convertir un signal numérique. De quoi justifier son prix ? Peut-être un peu. Mais encore faudrait-il que ce soit le cas. Et cela ne l’est peut-être pas… De fait, sur la page de l’Apple Store consacré à cet adaptateur, Apple précise une information clé. Sur son site Web américain; pas sur le français.

Video and iPod Out not supported.” En clair, sortie vidéo et sortie audio par le connecteur dock 30 broches ne sont pas reproduites par cet adaptateur. Pas de chance…

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Free : et si la rentabilité naissait de la simplicité ?

Free Mobile a semé le chaos sur le marché français de la téléphonie mobile en lançant deux offres, très simples et finalement très lisibles, n’en déplaise à ses détracteurs. Ceux-là même qui n’ont juré, durant près de deux décennies, que par la segmentation artificielle des offres commerciales. Et si cette segmentation s’était faite, justement, au détriment de la rentabilité en générant des coûts inopportuns de support commercial ?

Un télé-conseiller d’Orange me l’avouait récemment : les trois quarts des appels au service client relèvent d’aspects commerciaux… Cela peut sembler étonnant mais, pour peu que cela soit avéré, c’est surtout révélateur de l’inadéquation de l’offre avec la demande. Cette inadéquation peut être source de profit. De fait, dès lors que l’on plafonne un usage défini contractuellement, tout dépassement génère une sur-facturation. Et l’on imagine aisément que celle-ci soit au bénéfice de l’opérateur. Bref, l’offre se tarit sciemment pour profiter économiquement de son inadéquation avec la demande : en clair, on génère plus de marge sur le hors forfait que sur les communications passées dans le cadre du forfait.

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Free Mobile, quelles conséquences pour la distribution indépendante ?

À la fin des années 1990, en plein boom de la téléphonie mobile auprès du grand public – après l’apparition de Bouygues Télécom sur le marché et le lancement des forfaits chez SFR et Itineris – les petits revendeurs indépendants de téléphones et forfaits mobiles fleurissaient. Ils vivaient bien, voire même grassement pour certains. À l’époque, j’avais réalisé une enquête auprès d’eux, pour Mobiles Magazine, révélant au passage des rétributions pouvant aller jusqu’à 2000 francs – 300 euros env. – pour une ouverture de ligne. Mais ces temps sont loin.

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