Category Archives: Mobilité

Free : et si la rentabilité naissait de la simplicité ?

Free Mobile a semé le chaos sur le marché français de la téléphonie mobile en lançant deux offres, très simples et finalement très lisibles, n’en déplaise à ses détracteurs. Ceux-là même qui n’ont juré, durant près de deux décennies, que par la segmentation artificielle des offres commerciales. Et si cette segmentation s’était faite, justement, au détriment de la rentabilité en générant des coûts inopportuns de support commercial ?

Un télé-conseiller d’Orange me l’avouait récemment : les trois quarts des appels au service client relèvent d’aspects commerciaux… Cela peut sembler étonnant mais, pour peu que cela soit avéré, c’est surtout révélateur de l’inadéquation de l’offre avec la demande. Cette inadéquation peut être source de profit. De fait, dès lors que l’on plafonne un usage défini contractuellement, tout dépassement génère une sur-facturation. Et l’on imagine aisément que celle-ci soit au bénéfice de l’opérateur. Bref, l’offre se tarit sciemment pour profiter économiquement de son inadéquation avec la demande : en clair, on génère plus de marge sur le hors forfait que sur les communications passées dans le cadre du forfait.

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Free Mobile, quelles conséquences pour la distribution indépendante ?

À la fin des années 1990, en plein boom de la téléphonie mobile auprès du grand public – après l’apparition de Bouygues Télécom sur le marché et le lancement des forfaits chez SFR et Itineris – les petits revendeurs indépendants de téléphones et forfaits mobiles fleurissaient. Ils vivaient bien, voire même grassement pour certains. À l’époque, j’avais réalisé une enquête auprès d’eux, pour Mobiles Magazine, révélant au passage des rétributions pouvant aller jusqu’à 2000 francs – 300 euros env. – pour une ouverture de ligne. Mais ces temps sont loin.

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Arrivée de Free mobile : le roaming, toujours trop cher

A de nombreux égards, l’offre de Free Mobile répond à mes attentes. Elle correspond même plutôt bien à mes besoins. Avec elle, ma facture de téléphone mobile est susceptible de fondre considérablement. Quoique Sosh l’y avait déjà bien aidé. Mais Free fait mieux, notamment avec les appels vers plusieurs pays étrangers inclus et un fair use data mensuel de 3 Go – quoique j’utilise rarement complètement mon gigaoctet. Mais je me déplace beaucoup. Et ce n’est pas pour rien que ma première curiosité vis-à-vis de l’offre du nouveau venu a porté sur les tarifs, en roaming à l’étranger en particulier. Et là, je dois le dire, la révolution attend encore. Appels depuis les États-Unis… 0,5 €/minute. Moitié mois que chez Orange/Sosh ou SFR mais ça reste onéreux. Depuis un pays de l’Union Européenne, 0,42 €/minute; comme tout le monde, grosso modo. Depuis l’Inde, 2,90 €/minute; appel reçu dans ce pays : 1,40 €/minute – les même tarifs que ceux d’Orange/Sosh et de SFR. Vous avez dit concurrence ? Ah oui, Orange et SFR proposent des «packs» ou des «options» pour les séjours à l’étranger, avec une petite remise sur le tarifs à la minute nominal. Mais rien de radicalement avantageux.

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Free, vers la libération de ceux qui n’ont pas les moyens d’être radin ?

Dans les plus du Nouvel Obs, Yannick Comenge dézingue le dézingueur du marché français de la téléphonie mobile, démonte la communication de Free et réduit l’annonce d’une offre sans équivalent sur le marché à «une autosatisfaction béate de bout en bout.» Pour lui, l’épisode de la journée est un «peu navrant». Et de le résumer à «de l’économie pure qui déboule sur le Web.» Un «pari mercantile simple et gagnant» qui se traduira, d’ici à ce que les concurrents de Free s’alignent, de force, par «juste des licenciements… pour faire baisser les coûts, on tirera directement dans la masse des salariés afin d’alléger les charges.» Bref, une longue charge anti low-cost, anti «Wallmartisation».

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Comment le gouvernement a détricoté l’assouplissement du permis à points

Disclaimer : ceci n’a rien à voir avec les nouvelles technologies. Mais Me Le Dall, lors de notre entretien téléphonique de ce matin, a soulevé un point qui a attiré mon attention et mérite, me semble-t-il d’être évoqué. Flashback.

Le Monde le soulignait en février dernier. Je cite : «Un article de la Loppsi 2 concernant la sécurité routière, modifie la durée de conduite sans infraction constatée que doit atteindre un conducteur pour retrouver l’intégralité de son capital de points au permis. Cette durée passe de trois à deux ans. Par ailleurs, les infractions à un point seront amnistiées après six mois sans infraction, au lieu d’un an.» Prometteur. Mais comme Challenges le relevait alors, «cette réforme ne concerne au final qu’un nombre réduit d’infractions.» De fait, cette réforme qui a suscité tant de débats «n’est applicable qu’à une minorité d’automobilistes car elle suppose que la dernière contravention connue ne relève pas des quatrième et cinquième classe», précisait alors Challenges.

Selon Me Le Dall, cela ne représentait pas, déjà, un grand ensemble d’infractions. Mais, avec le décret publié aujourd’hui au JO – et interdisant l’utilisation, le transport et la possession d’avertisseurs de radars, notamment -, les infractions concernées se sont réduites comme peau de chagrin.

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