La téléphonie sur IP se répand à grande vitesse. Le logiciel libre pour central téléphonique Asterisk est souvent au coeur de projets particulièrement intéressants et économiques. Là, les partenaires du “Blast_casthon” anti-DADVSI [NDLA: qu’ils me pardonnent cette déformation] ont mis en place une infrastructure légère d’échange par Internet original s’appuyant sur Asterisk. Le logiciel est utilisé pour permettre aux Internautes d’accéder en quasi temps réel aux rapports de correspondants tout au long de l’examen du projet de loi sur les DADVSI : “Durant l’examen du projet de loi sur le Droit d’Auteur et Droit Voisin dans la Société de l’Information (DADVSI) les 7 et 8 mars, un certain nombre de correspondants nous tiendront informés des différents événements qui se dérouleront à l’Assemblée Nationale.
Ces correspondants disposeront de deux lignes téléphoniques sur lesquelles ils laisseront de manière régulière des messages.[…] Ces messages seront accessibles au public de quatre manières grâce à deux autres lignes ouvertes pour l’occasion :
– Sur une messagerie téléphonique : pour le prix d’une communication locale, vous pourrez écouter au 01 70 61 39 94 le dernier message posté.
– Sur un site WAP accessible depuis son téléphone portable à cette adresse : http//:dadvsi.mobtract.net/wp-wap.php
– Sur le site Web, “Blast_castons le DADVSI”, l’ensemble des messages seront accessibles en temps réel au format wav : http://dadvsi.mobtract.net/ (vous commentaires sur le blog seront les bienvenus).
– En podcasting : Le site “Blast_castons le DADVSI” génère un fil de syndication qu’il est possible de récupérer sur un agrégateur de podcast : http://dadvsi.mobtract.net/?feed=rss2. Pour étendre le terme de podcasting, nous pouvons dire qu’il s’agit là d’un “mobcast””
Ce type d’utilisation est une nouvelle preuve (comme le podcasting il y a un an) que la technologie permet et permettra encore plus demain de n’avoir plus
qu’une seule limite en terme de diffusion de l’information et donc de la musique et des films : celle de l’imagination.
Il serait temps que les gouvernements et les producteurs s’en rendent compte.
Au delà du P2P traditionnel de fichiers on peut très bien imaginé un P2P audio, un P2P video+audio où les podcasts se relaient les uns les autres.
On peut même imaginer que pour des raisons de bande passante et de contournement des lois le système de collecte de morceaux de fichiers sur un réseau P2P afin de recontituer le fichier entier soit utiliser dans ces réseaux P2P audio-video afin de reconstituer un flux entier ayant un sens à partir de flux sans aucun sens a priori si on les écoute ou regarde directement.
Et que dit la loi si je diffuse du bruit qui ne prend du sens (de la musique, une image) que s’il est mélangé à d’autres bruits ?
Pas grand chose.
La stéganographie existe depuis un siècle je crois.
db
Je vous laisse méditer sur mes réflexions relatives aux enregistreurs TV numériques qui s’inscrivent en complète cohérence avec les votres.
[…] Ainsi, le P2P a ajouté une brique supplémentaire à la création d’un puissant magnétoscope numérique en ligne avec plusieurs services principalement chinois : SopCast, Coolstreaming, PPLive, CCIPTV ou encore TV Ants. Plus fort, PPRecorder permet d’enregistrer les flux audio/vidéo diffusés par ces services. Voilà qui ne devrait pas manquer d’interpeler Dominique Blas. […]