C’était il y a deux mois : Jennifer Pariser, responsable contentieux chez Sony BMG, affirmait que “lorsque quelqu’un fait une copie d’un morceau qu’il a acheté, on peut dire qu’il y a vol. Dire que l’on fait une copie d’un morceau acheté, c’est une façon élégante de dire que l’on ne vole qu’une copie.” Et de contester ainsi l’exception au droit d’auteur pour copie privée. Aujourd’hui, c’est la RIAA elle-même qui semble adopter cette ligne avant l’ambition de la faire valoir en justice. Le Washington Post fait en effet état de poursuites à l’encontre d’un résident de l’Arizona, Jeffrey Howell, accusé par l’association d’avoir copié sur son ordinateur des CD dont il était le propriétaire légitime…Cette ligne gagnera-t-elle les ayants-droits français ?
[…] Il y a peu, je rebondissais rapidement mais maladroitement sur un article du Washington Post faisant état de poursuites à l’encontre d’un résident de l’Arizona, Jeffrey Howell. Ce dernier aurait, selon l’article, été accusé par l’association d’avoir copié sur son ordinateur des CD dont il était le propriétaire légitime. Comme le fait remarquer un lecteur de Macbidouille, il semble que l’article du Washington Post soit partiellement erroné. William Patry (pour un résumé de sa bio, jetez un oeil ici, chez TechDirt, mais c’est en anglais), relève en effet, sur son blog, que la RIAA poursuit en fait Jeffrey Howell pour avoir rippé ses disques ET avoir placé les fichiers obtenus dans un dossier partagé sur Internet par un logiciel de P2P. La nuance est de taille : il n’est pas question, là, de s’attaquer à la copie privée. Pour autant, cela n’enlève rien au fait que certains industriels de la musique n’apprécient guère la copie privée, à l’instar de Jennifer Pariser de Sony BMG. […]