Ce matin, sur France Info, j’entendais une personne, apparemment rattachée aux services administrifs de la mairie de Lille, indiquer, au sujet des machines à voter électroniques, qu’il n’y a rien à craindre : ” c’est de l’électronique, pas de l’informatique. ” Sous entendu, pas de risque de piratage ni de détournement. Si j’étais naïf – ce que je peux tout de même être parfois, comme tout le monde – je l’aurais volontiers crue. A moins que ne m’en dissuade un téléviseur Philips LCD 32 pouces flambant neuf. En effet, j’ai, aujourd’hui, sauté le pas vers cette technologie moderne – oui oui, seulement aujourd’hui; étonnant pour un journaliste du monde des nouvelles technologies -, jeté mon dévolu sur le 32PFL7562 de Philips, séduit que j’ai pu être par ses qualités étalées en magasin. Passons la dessus rapidement : je me suis prêté à de nombreux tests inquiétant le vendeur.
Mais arrivé chez moi avec le dit téléviseur, j’ai été pétrifié d’horreur : le manuel stipule qu’il possible de mettre à jour le firmware de l’appareil ! Horreur, l’informatique rattrape au col l’électronique grand public ! Serais-je, une fois de plus, bêta testeur à l’insu de mon plein gré ?
Force est de constater que oui. J’ai beau lire et relire de long en large le manuel du 32PFL7562 – bien ou pas bien nommé, passons sur l’absurdité des références -, rien n’y fait : j’ai correctement effectué la mise à jour de l’appareil mais il est, depuis, bloqué en mode “Magasin”; mes rélgages de l’image ne sont pas enregistrés. Promis, demain, j’appelle le SAV. Mais mes interlocuteurs disposeront-ils de manuels plus à jour ?
Allez, je l’avoue : j’ai le culot de prétendre savoir lire un mode d’emploi. Et celui de reconnaître que, en l’occurence, cela ne suffit pas à me sortir d’affaire. Si l’électronique grand public suit le chemin pris de longue date par l’informatique, où va-t-on ?
MàJ : ouf, j’ai fini par en venir à bout !
En même temps, on demande de plus en plus à l’électronique :
– être interactif
– se connecter à internet
– …
C’est normal que ce soit de plus en plus compliqué, et puis, c’est toujours bien de pouvoir gagner quelques fonctions avec le temps, ou de bénéficier d’améliorations 🙂
C’est un peu l’argument classique en faveur de ce genre de procédé. Mais il est discutable : quid de ceux qui qu’ont pas la possibilité matérielle d’effectuer les mises à jour ? Doivent-ils rester avec les appareils suffisamment mal finis pour que leurs constructeurs se sentent obligés de proposer des mises à jours curatives ?
Bah… c’est le cas pour le Blue Ray et le HD-DVD (il va y avoir une mise à jour des clés, et donc, une mise à jour de tous les lecteurs). Aujourd’hui, la MAJ fait partie intégrante du cycle de conception du produit (cf: windows 😛 )
Au pire, les gens qui achètent peuvent garder leur appareil dans la version originale s’ils ne peuvent pas faire autrement, mais à la vue de la complexité des produits, il est peu probable qu’un produit fini arrive un jour sur le marché (enfin, à part une aiguille 😉 )
Il y a tout de même longtemps que l’électronique a pris le virage de l’informatique et ce, pour des raisons évidentes de >.
Il est en effet bien moins onéreux et bien plus rapide de modifier et tester un programme que de devoir relancer une chaîne de fabrication de circuits imprimés en repassant par la case design, tests via émulateur, etc.
Il y a 20 ans on enseignait comment construire un chenillard à base de cellules bistables (des portes logiques c’est déjà un peu de l’informatique) et de diodes électroluminescentes (DEL).
20 ans auparavant c’était avec des transistors et des ampoules de lampe de poche et 20 ans encore avant avec des tubes et les mêmes ampoules.
Aujourd’hui, le moindre chenillard incorpore un microcontrôleur : même prix qu’un chenillard à portes mais bien plus évolutif : il suffit de changer le programme pour obtenir d’autres effets ou réagir à une augmentation le nombre de DEL, etc.
Auparavant on restait avec le motif d’origine à moins de recâbler l’ensemble.
Donc, oui, l’électronique (pro et grand public) d’aujourd’hui incorpore toujours un programme quelque part même s’il n’est pas manipulé directement par le designer ou l’assembleur (cas des FPGA par exemple) et c’est donc de l’informatique.
En outre, détecter et comptabiliser des voix en faisant uniquement appel à de l’électronique pure et dure cela reviendrait à un prix exhorbitant que même la mairie de Lille ne pourrait pas se payer cette machine à voter.
On dira tout simplement que la mairie de Lille est incompétente sur le sujet technique.
Mais devrait l’être tout bonnement sur le bon sens.
Comme cette personne verrait-elle un bureau de vote, des assesseurs qui soustraient à intervalle régulier ainsi qu’en fin de vote (avant le dépouillement) l’urne aux yeux de tous ?
Certainement très mal.
Et bien, une machine à voter représente la même menace.
Malgré toutes les garanties qu’un constructeur/éditeur de programmes et un gouvernement pourront apporter rien ne peut GARANTIR qu’un jour un gouvernement justement ou un président n’abusera pas de son pouvoir pour imposer un déroutement visant à biaiser les résultats.
Qui plus est la garantie du gourvement en ce moment est plutôt mise à mal (TBreton avec les concessions d’autoroute).
Les systèmes électronique en place ne permettant à personne de contrôler la justesse du décompte contrairement au système manuel existant ils sont donc anticitoyen (à défaut d’être anticonstitutionnels).
db
db
Je ne veux pas ici discuter le fond mais je suis fortement interesse par le prbleme avec la tele Philips 32PFL7562. En effet, j’ai suivi le meme parcours en ce qui concerne le choix pour aboutir au meme probleme de “mode magasin”!
Impossible de me sortir de ce mode. S’il vous prenait l’envie de partager la solution miracle, je suis preneur…
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