DAVSI : les industries culturelles vont-elles si mal ?

Il y a peu, je relevais la “progression du résultat net ajusté 2005 de 55 % et du dividende de 67 %” de Vivendi Universal. Et de m’interroger sur le bienfondé du discours récurrent sur le recul du marché du CD, le risque du chômage pour les employés de l’industrie musical, etc.

Je n’ai pas eu le temps d’aller plus loin dans l’examen des chiffres des industries culturelles mais mon confrère Michel Alberganti, au Monde, a pris la peine de pousser un peu l’esquisse de cette étude. Il relève ainsi que “tout ne va pas si mal. EMI Music Publishing a ainsi enregistré une progression de 4,9 % de son chiffre d’affaires pour l’année fiscale 2005 tandis que celui d’Universal Music Group progressait de 5 % sur les neuf premiers mois de 2005 avec un triplement de ses ventes de musique en ligne. Sur la même période, Vivendi Universal affiche un chiffre d’affaires en hausse de 8 % et une augmentation de 30 % de son bénéfice.

Et d’apporter son éclairage sur les débats : “En fait, l’industrie du disque prépare déjà l’après-CD. Mais elle s’est fait surprendre par le développement d’Internet et du haut débit, qui facilite la circulation de la musique sur la Toile. Elle tente donc d’utiliser la protection de la loi pour gagner du temps. Et pour éviter la légalisation de la concurrence du téléchargement privé qu’introduirait la licence globale ou tout autre système de rétribution équitable, c’est-à-dire ne favorisant pas outre mesure les musiciens qui vendent déjà le plus de disques.
Préparer l’après-CD… Voilà qui me renvoie à ma réflexion sur la “rematérialisation” des produits culturels.

Allez, juste au cas où vous l’auriez manquée, je vous recommande la lecture de cette sympathique et pertinente tribune de Frédéric Paul (TechWeb) intitulée “Pourquoi tout le monde déteste l’industrie musicale”. Tout un programme !